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La finance islamique pour les nuls, avec Hichem Metatla (CEO de Mizen)


Bartosz Jakubowski - Alven

Dans le 46ème épisode du Podcast Les Geeks des Chiffres, Nicolas reçoit Hichem Metatla, fondateur et CEO de Mizen.


Mizen, c’est le Revolut de la finance islamique. Un compte en banque et une solution de paiement alignés avec les valeurs et les principes des musulmans.


Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est la finance islamique et comment Mizen compte faciliter la vie de milliers de personnes.




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Sommaire :


C’est quoi la finance islamique ?

La finance islamique, c’est la finance alignée avec les principes de la Charia.


La Charia, c’est l’ensemble des dispositions dogmatiques, pratiques et spirituelles constituant l’ensemble du message islamique. Elle concerne donc la communauté musulmane qui représente 1,8 milliard de personnes, soit 24 % de la population mondiale (source : Wikipédia, 2015).


Hichem nous explique que l’islam est une religion très libérale : elle encourage la circulation de l’argent. Mais, pas n’importe comment. Il y a 5 grandes règles à respecter.


Les 5 piliers de la finance islamique

La définition de la finance islamique donnée par le Ministère de l’économie et des finances met en avant les 5 piliers dont nous parle Hichem dans le podcast :


“Le terme finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits.”

Voici les 5 piliers de la finance islamique.


1 - L’interdiction du Riba

Les intérêts qui rémunèrent un prêt d’argent sont interdits.


👉 Si je te donne 100€, tu me dois 100€. Pas 100€ + X%.


Hichem nous explique que ce premier principe engendre de nombreuses difficultés pour les musulmans qui n’ont pas accès à des services de financement islamique. Impossible d’emprunter à une banque pour financer ses études, l’achat d’un bien immobilier ou le financement du BFR de son entreprise.


2 - L’interdiction du Gharar

Hichem nous parle d'aléa contractuel. Tout ce qui n’est pas clairement défini dans un contrat (prix, objet de la transaction, délais d’exécution, identification des parties prenantes) n’entre pas dans le cadre de la finance islamique.


3 - L’interdiction du Maysir

Il est interdit de spéculer pour s’enrichir. Il faut que toute transaction financière contribue réellement à une activité productive (et non à la chance ou à l’opportunisme).


4 - L’adossement de toute transaction financière à un actif réel

Toute transaction financière doit être adossée à un actif réel (un bien tangible). La finance islamique est donc directement liée à l’économie réelle.


5 - Le partage des pertes et des profits

Comme lorsque des associés créent une société, la finance islamique s’appuie sur le principe du partage des pertes et des profits. Si on investit, on supporte les risques et les bénéfices liés à notre investissement.


Enfin, il est interdit d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.).


🔎 Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article.


L’histoire de Mizen

Mizen est né d’une problématique personnelle qu’a rencontrée Hichem : comment gérer ses finances en étant aligné avec sa religion ? Il a alors creusé la thématique de la finance islamique (notamment en suivant un Executive Master à l’EM Strasbourg).


En tant que financier, Hichem a réussi à gérer ses finances conformément à son éthique. Mais il se rend compte que ses méthodes ne sont pas à la portée de tous.


Une idée de projet entrepreneurial commence à germer dans sa tête. Jusqu’au jour où il décide de se lancer, en 2019.


Hichem organise une dizaine d'ateliers en Europe et au Maghreb. Son objectif : valider que l’absence de solution de finance islamique pour le grand public est bien réelle. Il se rend compte alors qu’il existe 3 principaux besoins sur son marché :

  • disposer d’un moyen de paiement conforme à l’éthique (car lorsqu’on dépose de l’argent sur un compte bancaire traditionnel, cet argent peut être utilisé pour des actes qui n’entrent pas dans la finance islamique) ;

  • l'accès à des solutions de financement : comment acheter sa maison, financer ses études ou la trésorerie de son entreprise sans payer d’intérêts ? C’est un véritable parcours du combattant.

  • pouvoir investir son argent, conformément à son éthique.


Face à ce constat, Hichem lance Mizen en février 2020. Il réunit des financements, monte une équipe et commence à créer son premier produit : un compte éthique et un moyen de paiement certifié halal.



Ses objectifs pour 2023 :

  • dépasser les 5 000 clients ;

  • et lancer les services d’investissement et de financement immobilier.


Pour cela, il faudra encore réunir des financements, recruter et… Travailler dur 💪.


🧐 Pour suivre Hichem Metatla et l’évolution de sa start-up, rendez-vous sur son profil LinkedIn.



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